Comment les injonctions sociales empêchent d'écouter nos émotions

La puissance de la gestion émotionnelle : comment déconstruire vos croyances et transformer vos émotions en alliées.

EMOTIONS

Maud VIREY

5/14/20238 min read

Salut toi ! Aujourd’hui, je te partage quelques pensées, constats et outils autour des émotions.
J’ai beaucoup réfléchis au lien entre les injonctions sociale et les émotions. A force de développement personnel, de déconstruction et d'acceptation, j’ai observé comme exprimer ses émotions et ses besoins pouvaient surprendre. J'ai été étonnée de voir comment la communication non-violente pouvait résoudre beaucoup de choses, et pourtant comme elle était si peu utilisée. J’ai observé de nombreuses personnes avoir honte de leurs émotions, les réprimer, les taire.
Pourquoi tant de rejet d’un élément aussi naturel et instinctif ? Comment en faire quelque chose d'utile ?
Je vous dis tout !
chien dans un habit social
chien dans un habit social

Les injonctions sociales liées à la peur et au contrôle des émotions

Bien que la peur soit une émotion plutôt acceptable et familière, Il y a 2 injonctions que j’aimerais aborder aujourd’hui.

  • Ne pas montrer sa peur ou sa vulnérabilité (sois fort)

  • S'efforcer de contrôler les situations pour minimiser les risques (contrôle toi)

La première invite à ne pas montrer ses failles, son humanité, à porter un rôle ou masque social.

La seconde peut sembler utile, et pourtant, cela crée parfois de l’hyper vigilance, du stress mental et une obligation de vivre beaucoup trop dans le futur (et donc dans sa tête), plutôt que d’apprécier le moment présent. De façon globale les 2 donnent ce constat : contrôle tes émotions et tout ira bien. Mais qu'en est-il vraiment ?

Les injonctions genrées : comment les filles et les garçons sont socialisés face à la peur

De nombreuses injonctions sociales et surtout genrées sont véhiculées depuis notre tendre enfance et nous empêchent parfois d’écouter proprement nos émotions. Certains en ont le droit, et d’autres se voient refuser l’accès. Ne pas montrer qu’on a peur est un signe de force, souvent imposée aux jeunes garçons : soit brave, n’ait pas peur, ne montre jamais tes faiblesses, contrôle-toi. Quand au contraire, douter est un signe de vulnérabilité, mieux accepté chez les petites filles. En effet, les filles sont souvent encouragées à être prudentes, à anticiper et à être parfaites, mais aussi à exprimer leurs peurs et leurs besoins. Elles auront beaucoup entendu ”c’est trop dangereux, sois prudente”, “fais plaisir à maman”, “sois gentille” ou encore “sois sage”.

Rien de bien nouveau ici. Mais une fois adulte, ces injonctions peuvent entraîner chez les premiers un refoulement ou une minimisation de leurs peurs. Pour les secondes, l'injonction sociale peut amener à se concentrer sur les relations (les autres) et de ne pas être trop agressives ou assertives dans leurs besoins, ce qui peut causer de la peur ou de l'anxiété quant à l'expression de leurs opinions ou à la prise de décisions (et pas mal de situations traumatisantes).

C’est toujours intéressant d’entrendre dire aux femmes “c’était pas compliqué de dire non” quand nous n’avons pas connu les mêmes règles du jeu. Pas vrai ?

L'injonction sociale à suivre la danse : quand l'entourage nous demande de contrôler nos rêves et d'avoir peur

Pire encore, quand nos rêves et nos choix ne trouvent pas résonance chez les autres, qu’ils questionnent et remettent en cause, alors c’est notre entourage, voire la société qui nous demande d’avoir peur. On nous demande bel et bien de contrôler nos émotions mais aussi nos rêves. Et la, l'émotion de peur est encore une fois encouragée.

“ Mais t’as pas peur de voyager toute seule?” “Mais t’as pas peur de lancer ton projet?” “Mais t’as pas peur de quitter ton CDI?” “Mais t’as pas peur de déménager dans une nouvelle ville?”

Pourquoi sommes-nous appelé.e.s à véhiculer notre peur personnelle aux autres ? Faudrait-il avoir tous peur de la même chose ? Pourquoi devrions-nous préférer la certitude d’une situation qui ne convient pas, à l’incertitude d’une situation nouvelle ? Est-ce la encore une expérience genrée ou sommes-nous égaux face à cela ?

Il ne faudrait quand meme pas avoir des ambitions, des rêves, qui feraient se réveiller les autres et dépasser nos peurs !

Alors, si la culture et les traditions façonnent beaucoup les croyances personnelles liés à la peur, il n’y a plus qu’a faire du développement personnel pour se dégager de ce qui nous limite (peur encouragée pour être immobile) et favoriser ce qui nous aide (peur rassurée pour avancer).

Les émotions refoulées et méconnues

Aujourd’hui, j’ai le sentiment que certaines émotions sont méconnues et refoulées. Je vous en parle d'ailleurs dans l’article sur la colère, mais nombreux sont ceux qui ne s’autorisent pas à vivre et à exprimer la colère. On nous l’impose comme de la violence, du conflit. Mais la colère est un outil puissant pour poser ses limites. Elle nous aide à avancer, à etre en accord.

Ces injonctions peuvent entraver la capacité de la personne à exprimer et à gérer efficacement ses besoins et finalement sa colère liées au limites non respectées. Et cela peut avoir des conséquences négatives sur sa santé mentale et physique à long terme.

Aujourd'hui, il me parait essentiel de trouver un équilibre entre l'expression saine de nos émotions (et notamment la colère) et la conformité aux attentes sociales.

Ressentir une émotion douloureuse (tristesse, colère, dégout, peur), c’est légitime. C’est sain. Exprimer son besoin, c’est bien. Mais pas de n’importe quelle façon. En effet, exprimer de la violence physique ou verbale, ce n’est pas sain. Et il me semble essentiel d’en faire la différence. Les émotions ne sont pas honteuses et ne sont pas violentes. Exprimer son besoin, c'est se faire confiance assez pour s'écouter et faire confiance à l'autre pour être entendu.

Je vous invite d'ailleurs à découvrir et à utiliser l’outil de la CNV (lien) si ce sujet vous intéresse.

L'injonction à la joie : on en dit quoi ?

Mais finalement, tout cela est aussi vrai pour la joie. Les gens sont censés être joyeux et heureux en tout temps, surtout en public. Cela exerce une pression sur tout le monde, pour qu'on se sentent mal si on n’a pas l'air heureux ou qu’on n'a pas le sourire en permanence.

On nous demande donc de cacher nos émotions inconfortables (qu’on qualifie trop souvent de négatives) comme la tristesse, de les dissimuler ou de rebondir vite pour ne pas rester triste pendant une période prolongée. Pourquoi la joie serait-elle la seule émotion socialement acceptable ?

Sentons-nous libre de dire que ça ne va pas aujourd’hui, ou en ce moment. De tirer la gueule si nous n’avons pas envie de sourire, de prendre le temps de faire le deuil de nos relations ou nos phases de vie, si nécessaire !

Je vous partage quelques exercices utiles pour prendre connaissance de ses émotions et les accepter :

  • La méditation de pleine conscience : La méditation de pleine conscience peut aider à prendre conscience de ses émotions et à les observer sans jugement. Elle peut également aider à réduire le stress et l'anxiété en permettant de se concentrer sur le moment présent.

  • La journalisation : La journalisation consiste à écrire ses émotions et ses pensées sur papier. Cela peut aider à prendre du recul, à identifier les pensées et les émotions qui peuvent causer du stress, et à trouver des solutions pour y faire face. Cela permet aussi de mieux reconnaitre la prochaine fois que cette émotion se présente.

  • La pratique de l'auto-compassion : L'auto-compassion consiste à se traiter avec bienveillance et à être gentil avec soi-même. Cela peut aider à réduire l'anxiété et à favoriser une attitude positive envers soi-même.

  • La pratique de la gratitude : cela consiste à se remercier (ou remercier la vie) pour tout ce qui est bien aujourd'hui pour nous (les choses simples comme avoir un toit, ou plus grandes comme une réussite). La gratitude permet de mettre de l'énergie sur les pensées positives et de prendre du recul sur les émotions inconfortables qui parfois nous dépassent.

Quelques questions pour aller à la découverte de ses émotions

Oui, les injonctions sociales peuvent avoir un impact important sur nos émotions. Les attentes de la société et de notre entourage peuvent nous conduire à ressentir de la pression, de la culpabilité, de la frustration et de la déception. Ces émotions peuvent à leur tour influencer notre estime de soi, notre confiance en nous et notre bien-être général. C'est pourquoi, il me semble important de porter un peu de conscience sur les injonctions sociales auxquelles nous sommes soumis.e.s, de les remettre en question et de les mettre en perspective avec nos propres valeurs et aspirations.

Vous aussi, posez-vous la question, lorsqu'une émotion vous pèse et que vous avez du mal à l'exprimer :

  • Qu'est-ce que je ressens exactement ?

  • Pourquoi est-ce que je ressens cela ?

  • Est-ce que j'ai besoin de quelque chose ?

  • Quel est le risque ou l'enjeu d'exprimer ce besoin ?

  • Comment est-ce que je pourrais exprimer mon besoin de manière claire et assertive ?

Exprimer de manière saine et constructive vos besoins est essentiel pour votre bien-être mental et physique. Cela vous permet de mettre de la conscience sur des schémas inconscients, de reconnaitre et d'accepter vos émotions afin de les communiquer fluidement.

Reprendre le pouvoir sur votre équilibre émotionnel, c’est déjà un grand pas !

Sachez que l'hypnose thérapeutique peut vous aider à explorer et à comprendre les impacts de ces injonctions (souvent devenues des croyances) sur vos émotions et à développer des stratégies pour les gérer de manière plus efficace.

Si vous ressentez le besoin d’être accompagné.e sur une problématique émotionnelle ou un comportement qui ne vous convient plus, prenez RDV !

Je vous accompagne dans ce chemin incertain du changement, vers l’harmonie personnelle et l’écoute de soi grâce à l’hypnose Ericksonienne. Dans tous les domaines de vie, quelle que soit votre problématique, l’hypnose thérapeutique peut certainement vous aider. Dès les premières séances, explorez des solutions concrètes qui vous ressemblent.

→ cliquez ici; https://www.mv-hypnose.fr/contact

PS: Cet article est un partage de quelques idées liées à mon expérience et n'est en rien une étude ou une vérité. Il fait appelle à votre esprit critique et votre envie de réfléchir sur ces sujets, pour tendre vers un mieux-être ou une meilleure lecture de vous même !

S'il vous a plu, partagez-le autour de vous !

PPS: Voici quelques références pour aller plus loin :

  • "Intelligence émotionnelle" de Daniel Goleman : c'est l'un des ouvrages les plus populaires sur le sujet. Il explore en profondeur l'importance des compétences émotionnelles dans la vie professionnelle et personnelle.

  • "Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même" de Lise Bourbeau : cet ouvrage traite des cinq blessures émotionnelles les plus courantes et de la manière de les guérir. Il est particulièrement utile pour les personnes qui souhaitent mieux comprendre leurs émotions et les surmonter.

  • "La maîtrise de l'amour" de Don Miguel Ruiz : ce livre aborde la question de la façon dont nous aimons et la manière dont nous pouvons transformer nos émotions négatives en amour et en bienveillance.

  • "Le pouvoir du moment présent" d'Eckhart Tolle : cet ouvrage met en avant l'importance de vivre dans le présent et de laisser aller les émotions négatives qui nous empoisonnent la vie.

  • "La communication non-violente" de Marshall Rosenberg : cette méthode de communication est très connue pour sa capacité à aider les personnes à mieux comprendre et à gérer leurs émotions et celles des autres.

  • Mindful.org : Ce site est consacré à la pleine conscience et propose des articles et des méditations guidées pour développer cette compétence.

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